Le Soudan, ravagé par un conflit qui dure depuis un an, est au bord de la famine alors que diplomates et groupes humanitaires se réunissent à Paris pour rallier leur soutien.
France : ouverture d'une conférence humanitaire pour le Soudan
Le conflit a éclaté en avril dernier entre les forces militaires et paramilitaires, plongeant Khartoum et le pays dans le chaos.
Avec 24 millions de Soudanais dans le besoin, l'appel humanitaire de 2,7 milliards de dollars de l'ONU reste largement non satisfait, laissant des millions de personnes vulnérables.
Les États-Unis et l’Arabie Saoudite ont initialement mené des efforts pour trouver une issue négociée au conflit. Mais ces efforts n’ont pas abouti et, depuis octobre, les combats ont été éclipsés par la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, qui menace de s’étendre à un conflit régional plus large.
Les travailleurs humanitaires, quant à eux, préviennent que le Soudan se dirige vers une calamité de famine encore plus grande, avec un potentiel de morts massives dans les mois à venir. Les réseaux de production et de distribution alimentaires sont en panne et les agences humanitaires sont incapables d'atteindre les régions les plus touchées.
Le conflit a également été marqué par de nombreuses informations faisant état d'atrocités, notamment de meurtres, de déplacements et de viols, en particulier dans la région de la capitale et dans la région occidentale du Darfour.
Au moins 37 % de la population en situation de crise ou plus souffre de faim, selon OCHA. Save the Children a averti qu'environ 230 000 enfants, femmes enceintes et nouveau-nés pourraient mourir de malnutrition dans les mois à venir.
Près de 9 millions de personnes ont été contraintes de fuir leur foyer vers des zones plus sûres au Soudan ou vers les pays voisins, selon les Nations Unies.
L'armée, dirigée par le général Abdel-Fattah Burhan, et les RSF, commandées par le général Mohammed Hamdan Dagalo, ont dépecé Khartoum et se tirent dessus sans discernement. En 2021, Burhan et Dagalo étaient des alliés difficiles qui ont mené un coup d’État militaire. Ils ont renversé un gouvernement civil internationalement reconnu qui était censé diriger la transition démocratique au Soudan.