Au Maroc, pendant le Ramadan, des crieurs publics reprennent du service l'annonce de l'Aïd al-Fitr. ils jouent le rôle de '' réveil'' pour les habitants des quartiers de la capitale.
Maroc : le crieur du Ramadan, une tradition en péril ?
Naoufal Boukhriss est crieur public dans ce quartier de Rabat, la capitale du Maroc. Il joue un certain air à l'aide d'un instrument ressemblant à une trompette
Le Nafar selon l’appellation marocaine, parcourt les chemins et les ruelles aux premières heures du matin, pendant le mois sacré du ramadan afin de réveiller les gens pour le repas précédant le jeûne.
"J'ai hérité du travail du Nafar depuis que je t ravaille à la Zawiya, et je voudrais continuer ce travail pendant le Ramadan, ainsi que le transmettre aux générations futures. Je suis déterminé à maintenir le Nafar pendant le Ramadan. Grâce à ce travail, j'obtiens une grande récompense de la part de Dieu et des gens.", explique Naoufal Boukhriss.
Fort sa conviction, le crieur public accorde un intérêt particulier à sa profession et aussi à son matériel de travail. En particulier sa trompette.
"Il y a le Nafar que j'ai apporté avec moi. Je l'examine et le lave à l'eau chaude pour qu'il soit propre et qu'il ait un bon ton pendant le Ramadan.", raconte le Nafar.
Mais cette tradition est en péril. Elle est en voie de disparition, victime de l’émergence de la technologie et de l’éclosion des zones urbaines.
"Ces jeunes qui le font (Nafar) et l'entretiennent, c'est la preuve de notre attachement à notre tradition, à notre histoire, et à notre vraie religion aussi. Il faut leur donner de l'importance pour que la profession de Nafar ne s'éteigne pas", explique Hassan El Fezouati, habitant de l'ancienne médina de Rabat.
Boukhriss, dans son rôle de Nafar porte habituellement un ensemble spécial de vêtements traditionnels avant de faire sa tournée dans la vieille ville.