Le jardin botanique de Marrakech au Maroc, victime des effets du changement climatique. La hausse des températures et la rareté des pluies ont des conséquences néfastes sur la flore.
Maroc : le jardin botanique de Marrakech résiste au changement climatique
Réduction du nombre de bambous, suppression des fleurs grosses consommatrices d’eau sont entre autres, les initiatives mises en route par les jardiniers dans leur quête de résilience. Depuis 2019, ils pratiquent aussi le paillage.
"Plusieurs actions ont été mises en place. L'une d'entre elles consiste à limiter, lorsque cela est possible, la surface des bassins d'eau. Par exemple, un grand bassin a été couvert pour ne pas avoir à l'alimenter en eau dans le jardin. Une autre technique consiste à récupérer tout ce qui tombe des arbres - branches, feuilles, tout ce qui est coupé par l'équipe de jardinage - pour le broyer dans une station de compostage au sein même du jardin et pour appliquer ce que l'on appelle du paillage au pied de certaines plantes.'', a déclaré Alexis Sornin, directeur du Musée Yves Saint-Laurent au Jardin Majorelle.
La priorité a aussi été donnée aux plantes qui résistent à la sécheresse. Mais pas que, l'herbe, très gourmande en eau, a été remplacée par des petites pierres.
"Depuis 2010, nous avons supprimé toutes les surfaces engazonnées et les avons remplacées par des petits cailloux, qui nécessitent moins d'eau que le gazon et qui ont l'avantage esthétique de mettre en valeur la verdure et l'architecture des plantes, au lieu de placer une plante verte sur un fond vert.", a expliqué Alexis Sornin,.
L'utilisation des eaux usées a également été mise en œuvre comme solution d'adaptation. La différence est visible.
"J'ai remarqué, par exemple, qu'il n'y a plus de pelouse. Tout ce qui est minéral est bénéfique pour le changement climatique, et cela pose d'ailleurs la question de savoir combien de temps on peut maintenir ce jardin en l'état sans gaspiller de l'eau.", raconte Sandrine Szajkao, visiteur.
Le jardin, ouvert au public en 1947, a été visité par plus d'un million de personnes l'année dernière.