Près de la moitié des espèces migratrices de la planète connaissent un déclin dramatique en raison de la pollution et du changement climatique. C'est ce que révèle une nouvelle étude des Nations unies portant sur 1 200 espèces dans le monde.
ONU : près de la moitié des espèces migratrices menacées d'extinction
Alors que s’ouvre ce lundi 12 février en Ouzbékistan la COP 14 sur les espèces migratrices, l'ONU publie un rapport alarmant qui indique que 44 % d'entre elles sont en déclin et qu'environ un cinquième d'entre elles sont menacées d'extinction.
" Ce sont des espèces qui se déplacent partout dans le monde. Elles se déplacent pour se nourrir et se reproduire. Elles ont également besoin de sites d’arrêt en cours de route " , a indiqué Kelly Malsch, autrice principale du rapport publié lors d’une conférence des Nations unies sur la faune sauvage à Samarkand, en Ouzbékistan.
" Ces espèces vivent dans des habitats qui sont très importants car ils nous fournissent de l'eau propre, de l'air pur, de la nourriture, une protection des côtes et des autres littoraux, et ainsi de suite. Les forêts ne se limitent pas qu'aux arbres. Les zones humides ne se limitent pas qu'aux roseaux et aux herbes. Il s'agit de l'ensemble de l'écosystème et des animaux qui y vivent, et les espèces migratrices font partie de tous ces écosystèmes ", explique Colman O'Criodain, responsable de la politique en matière de faune et de flore sauvages au WWF International.
Les participants à la réunion des Nations unies sur la crise prévoient d’évaluer les propositions de mesures de conservation.
Le rapport suggère encore d'élargir la liste d'espèces répertoriées par la Convention pour attirer l'attention sur d'autres animaux en danger. Il liste ainsi près de 400 espèces menacées ou quasi menacées qui ne figurent pas encore dans les listes de la Convention.
L'étude souligne également que, la migration étant un phénomène transnational, seule une action coordonnée des gouvernements mondiaux peut sauver certaines espèces de l'extinction.