Le gouvernement sud-africain portera jeudi, devant la Cour internationale de justice sa plainte contre Israël pour les actes de génocide qui auraient été commis à Gaza depuis trois mois. En vertu de la convention sur le génocide.
Afrique du Sud : le soutien de longue date à la Palestine devant la CIJ
L'Afrique du Sud soutien la cause palestinienne depuis environ 30 ans. Une relation qui date de l'époque de Yasser Arafat et de Nelson Mandela.
Lors de son grand oral devant les juges de l'ONU, les représentants sud-africains doivent apporter les preuves. Alors qu’Israël conteste ces allégations.
"L'affaire est portée devant les tribunaux en vertu de la Convention sur le génocide. L'Afrique du Sud soutient qu'Israël a violé ses obligations au titre de de cette convention en commettant des actes génocidaires dans la bande de Gaza. Et pour que l'Afrique du Sud puisse prouver que des actes génocidaires sont effectivement commis, elle doit démontrer trois choses. Premièrement, elle doit démontrer que des actes de génocide sont effectivement commis. Et cela inclut le fait de tuer des membres d'un groupe protégé ou de causer des dommages corporels et mentaux graves à des membres d'un groupe protégé ou d'infliger des conditions de vie, au groupe protégé, dans le but de le détruire", explique Thamsanqa Malusi, analyste juridique.
La démarche sud-africaine est désormais soutenue par la Ligue arabe qui attend de la Cour une décision juste et audacieuse. Mais pas que, des organisations de défense des droits de l’homme qualifient Israël d’État d'apartheid.
"Ce conflit a pour toile de fond un État d'Israël que de nombreuses organisations internationales de défense des droits de l'homme ont qualifié d'État d'apartheid. Notamment Amnesty International et Human Rights Watch. Ce qui constitue un crime au regard du droit international. Et je pense que cela résonne fortement avec l'Afrique du Sud, compte tenu de son passé, de son histoire, de son passé d'apartheid également, que le gouvernement ANC (African National Congress) actuel, a combattu. Il pourrait donc y avoir d'autres motivations’’, affirme l'analyste politique.
L'Afrique du Sud attend de la Cour internationale de justice, des ordonnances à même de pousser contraignant Israël à mettre fin à ses opérations militaires à Gaza. Il faudra probablement des semaines pour qu'une décision soit prise.