Le président de la Somalie, Hassan Sheikh Mohamud, a déclaré mardi qu'il était temps pour la Somalie "d'assumer l'entière responsabilité de sa sécurité".
Somalie : Hassan Cheikh Mohamoud insiste sur l'auto-suffisance sécuritaire
"La réalisation de cet objectif ne profitera pas seulement à la Somalie, mais contribuera également à la paix et à la stabilité régionales et mondiales" , a déclaré M. Mohamud lors de la conférence sur le secteur de la sécurité en Somalie, à New York.
Le président somalien a déclaré aux délégués que la réduction des effectifs de la mission africaine de transition en Somalie (ATMIS) "témoigne des progrès que nous avons accomplis ensemble dans la construction d'une Somalie plus stable, dotée d'un appareil de sécurité plus solide, qui s'emploie à transférer l'intégralité des responsabilités en matière de sécurité aux forces somaliennes".
Dans son allocution à la conférence, M. Mohamud a déclaré que des centaines de comptes bancaires liés à Al-Shabab avaient été gelés grâce aux politiques nationales de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.
Sur le plan idéologique, a-t-il ajouté, "nous avons également mobilisé les communautés locales de toute la Somalie pour qu'elles rejettent publiquement al-Shabab et nous avons réuni des érudits religieux qui ont unanimement dénoncé l'idéologie et les pratiques d'al-Shabab et les ont qualifiées de non islamiques".
Il a également présenté une approche progressive pour la mise en place de forces de sécurité somaliennes compétentes, responsables et abordables et s'est félicité de la décision du Conseil de sécurité des Nations unies de lever l'embargo sur les armes à destination de la Somalie.
"Les chocs climatiques sont encore exacerbés par la sécurité actuelle, qui compromet le développement d'infrastructures résilientes et de moyens de subsistance indispensables", a poursuivi M. Mohamud. "Le changement climatique et le terrorisme sont des problèmes mondiaux, mais nous en supportons le fardeau de manière disproportionnée au niveau local, alors que la responsabilité mondiale fait défaut.