Entre 2001 et 2012, environ 45 % des forêts sacrées du Bénin ont disparu ou ont été réduites, selon le cercle pour la sauvegarde des ressources naturelles.
Bénin : 45% des forêts sacrées en voie de disparition
Cette ONG essaie de préserver les forêts en travaillant avec les communautés. Elle sensibilise à l’abattage d’arbres et donne des conseils à la population pour la fabrication de miel ou l’élevage d’escargots. Bienvenu Bossou est le Directeur exécutif de cette organisation, il explique les raisons de la disparition des forêts sacrées : " l’agriculture est la principale menace pour les forêts et cela est dû à la pauvreté. Comme les populations sont pauvres, elles ne peuvent pas se permettre d’acheter de l’engrais ou du gaz pour l’énergie."
De 2001 à 2012, nous avons remarqué que 14 % des forêts sacrées ont disparu et que 30 % des forêts ont été gravement dégradées, ce qui signifie qu’une grande partie de leur superficie a diminué.
Le Bénin qui abrite plusieurs forêts sacrées, est souvent considéré comme le berceau du vaudou. Sauf que l'urbanisation a fait transformer des lieux de culte en station-service. C'est le cas par exemple de la forêt sacrée Aveleketezou qui a complètement disparu laissant place aux pompes à essence.
Modeste Zinsou, Directeur de l’office régional de tourisme de Ouidah s'en offusque : " c’est un lieu mythique. C’était une forêt, mais elle n’existe plus. La raison en est simplement que le gouvernement de la période de la révolution a vu le mal partout. Ils ont donc décidé de couper toute la forêt. Elle a été totalement réduite. Dans les temps modernes, elle a été modernisé et maintenant, nous avons une station-service à sa place."
Face à la disparition des forêts, les autorités ont adopté certaines mesures. Depuis, 2016, il est interdit de couper des arbres sans l’approbation de l’État. De plus, le gouvernement a investi environ 3 milliards de dollars dans les secteurs de la culture et du tourisme, ce qui, selon lui, aidera indirectement à préserver les forêts.