Après cinq mois de conflit, rares sont les hôpitaux qui peuvent encore fonctionner normalement à Khartoum, et dans les zones touchées par les combats entre l’armée soudanaise et les paramilitaires.
Guerre au Soudan : l’OMS déplore le manque d’accès aux soins
Une situation qui alerte l’OMS, qui avait affirmé en juin dernier que les attaques contre les établissements de santé empêchaient les patients de se rendre dans les hôpitaux. Mercredi, lors d’une conférence de presse, le chef de l’organisation a fait part de ses préoccupations.
"Au Soudan, la situation humanitaire continue de se détériorer. Environ 65 % de la population n'a pas accès aux services de santé, et plus de 70 % des établissements de santé situés dans les zones de conflit ne fonctionnent pas. Les conséquences sont terribles. Chaque jour, neuf patients sous dialyse rénale meurent, et les centres de dialyse rénale de quatre États ont fermé par manque de matériel. En plus de soutenir onze hôpitaux, l'OMS a mis en place douze dispensaires mobiles pour fournir des soins de santé essentiels et vitaux aux personnes qui n'y ont pas accès", a déclaré Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS.
En moins de 6 mois, la guerre a fait au moins 5.000 morts et 3,6 millions de déplacés. Plusieurs tentatives de médiation pour mettre fin au conflit, principalement par l'Arabie Saoudite et les Etats-Unis, ont échoué.