L’Ethiopie enquête avec l'Arabie Saoudite sur des exécutions de migrants

Un danseur tient le drapeau national lors d'un spectacle organisé à l'occasion de la commémoration de l'Arbegnoch Qen dans la capitale Addis-Abeba, le 5 mai 2022.   -  
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Le gouvernement éthiopien a annoncé mardi qu'il allait mener une enquête conjointe avec l'Arabie saoudite, après la publication d'un rapport de Human Rights Watch accusant des gardes-frontières saoudiens d'avoir tué des centaines de migrants éthiopiens entre mars 2022 et juin 2023.

Environ 750 000 Éthiopiens vivent et travaillent en Arabie saoudite. Si beaucoup émigrent pour des raisons économiques, un certain nombre d'entre eux ont fui en raison des graves violations des droits de l'homme commises en Éthiopie, notamment lors du récent et brutal conflit armé dans le nord du pays.

Dans un rapport de 73 pages publié lundi, Human Rights Watch accuse les gardes saoudiens postés le long de la frontière avec le Yémen d'attaques "généralisées et systématiques" contre les migrants, qui empruntent des pistes montagneuses isolées pour franchir la frontière à pied.

Le gouvernement américain et les Nations unies ont également demandé une enquête approfondie. En 2022, des représentants de l'ONU ont affirmé que les gardes-frontières saoudiens tuaient systématiquement les migrants l'année dernière, une accusation que les autorités saoudiennes ont fermement démentie.

La route migratoire qui part de la Corne de l'Afrique, traverse le golfe d'Aden, le Yémen et l'Arabie saoudite — l'un des pays les plus riches du monde arabe — est un couloir bien établi pour les migrants éthiopiens.

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