Centrafrique : l'UE appelle à des "processus démocratiques plus inclusifs"

Le président de la République centrafricaine, Faustin-Archange Touadéra, assis lors de sa cérémonie d'investiture à Bangui le mardi 30 mars 2021.   -  
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Adrienne Surprenant/Adrienne Surprenant / Collectif Item

L'Union européenne a appelé mercredi "à des processus démocratiques plus inclusifs et transparents" en Centrafrique, où une nouvelle Constitution approuvée par referendum permet au président Faustin Archange Touadéra de briguer un troisième mandat en 2025.

La Cour constitutionnelle en Centrafrique a validé lundi un projet de nouvelle Constitution , approuvé fin juillet par référendum à plus de 95% dans ce pays parmi les plus pauvres au monde, où des violences perdurent dans certaines parties du territoire depuis le début d'une guerre civile en 2013.

La nouvelle loi fondamentale supprime la limite de deux mandats présidentiels successifs et prolonge la durée de ces mandats de cinq à sept ans. Un changement dénoncé par l'opposition, qui accuse M. Touadéra de vouloir rester "président à vie" .

"L'UE prend note des résultats du référendum constitutionnel en Centrafrique" , a écrit sur X (ex-Twitter) Peter Stano, porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.  Il a exprimé les "préoccupations" de l'Union "face à la polarisation continue du contexte politique" . "L'UE appelle à des processus démocratiques plus inclusifs et transparents" en Centrafrique, a-t-il ajouté.

Mardi soir, les Etats-Unis ont fait part de leurs "profondes réserves" à propos du taux de participation au référendum et appelé les autorités centrafricaines à annoncer une date pour la tenue de nouvelles élections.

Les principaux partis de l'opposition et organisations de la société civile avaient appelé à boycotter le référendum, de même que les groupes armés rebelles qui continuent de combattre, dans certaines provinces, l'armée épaulée par les mercenaires russes du groupe Wagner.

Élu en 2016, M. Touadéra avait été réélu en 2020 dans un scrutin très contesté auquel deux électeurs inscrits sur trois n'avaient pas pu prendre part en raison notamment des violences.

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