Afrique du Sud : l'absence de Poutine au Sommet des BRICS bien accueillie

Clayson Monyela, directeur adjoint de la diplomatie au ministère des affaires étrangères, lors d'une conference de presse à Rosebank, Johannesburg, en Afrique du Sud.   -  
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Le ministère sud-africain des Affaires étrangères a organisé une conférence de presse sur la présidence des BRICS jeudi à Rosebank, Johannesburg, suite à l'annonce de l'absence du président russe Vladimir Poutine au sommet d’août.

Le directeur général adjoint pour l'Asie et le Moyen-Orient, Sherpa des BRICS , Anil Sooklal, a déclaré aux journalistes que Vladimir Poutine assistera virtuellement au sommet, car il ne veut pas compromettre le sommet ou créer des problèmes pour l’Afrique du Sud.

"Nous pourrions arriver à la conclusion que, oui, le président Poutine comprend le dilemme auquel l'Afrique du Sud est confrontée, mais qu'il ne veut pas compromettre le sommet. Il ne voulait pas créer de problèmes pour l'Afrique du Sud. Et c'est la force de la coopération des BRICS, que nous puissions avoir ce type de maturité et de solidarité dans cette relation et garantir que nous ayons un sommet très réussi en Afrique du Sud avec sa participation virtuelle, et que toutes les questions que nous avons mises à l'ordre du jour soient discutées collectivement," partage Anil Sooklal. 

Le président sud-Africain Cyril Ramaphosa a déclaré, mardi, que toute tentative d'arrestation du président russe Vladimir Poutine lors de sa visite dans le pays le mois prochain serait une déclaration de guerre avec la Russie.

Des propos défendus par Clayson Monyela , directeur adjoint de la diplomatie publique au ministère des Affaires étrangères.

"Toute tentative d'arrestation du président est une déclaration de guerre. C'est un fait avéré. Le fait que le président mentionne cette déclaration n'a rien de dramatique. Deuxièmement, il n'existe aucun précédent dans l'histoire de l'arrestation d'un chef d'État en exercice dans un pays étranger. Si vous faites cela, vous devez donc considérer que toutes les options sont sur la table pour le pays dont vous arrêtez le président. Si vous reliez les deux, la déclaration de Moscou et le précédent dont je parle, notre président, en disant cela dans sa déclaration sous serment, fait preuve de pragmatisme, à mon avis,"  soutient le directeur adjoint de la diplomatie publique.

Cette décision du président russe met fin à des mois de spéculations sur une possible arrestation en Afrique du Sud, signataire du traité de Rome à l'origine de la Cour pénale internationale.

Les autorités du pays auraient donc eu l'obligation d'arrêter le dirigeant russe s'il posait le pied sur le territoire sud-africain.

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