La compagnie nationale marocaine Royal Air Maroc (RAM) veut quadrupler sa flotte aérienne d'ici la fin de la prochaine décennie, afin d'accompagner le développement du secteur touristique, aux termes d'un contrat-programme signé mardi avec le gouvernement.
Royal Air Maroc veut quadrupler sa flotte
"La RAM va quadrupler sa flotte aérienne qui passera de 50 appareils actuellement à 200 appareils au cours des 15 prochaines années" , selon un communiqué des services du chef du gouvernement Aziz Akhannouch .
M. Akhannouch et le PDG général de la Royal Air Maroc (RAM), Hamid Addou, ont signé mardi à Rabat un contrat-programme d'investissement afin de répondre au plan de développement du tourisme qui vise à attirer 65 millions de visiteurs à l'horizon 2037. Cela représente environ six fois plus de visiteurs qu'aujourd'hui.
A cet effet, la participation de l'Etat au capital de la RAM sera renforcée "dans le cadre de l'accompagnement par le gouvernement du projet d'investissement (...) de la compagnie, de la mise en œuvre de son plan de développement, du soutien à sa compétitivité et de la digitalisation et l'amélioration de la qualité de ses services" , précise le communiqué.
Sollicité, le bureau du chef du gouvernement n'a pas voulu dire à quelle hauteur. Le montant du plan d'investissement n'a pas été divulgué non plus.
La RAM - une des premières compagnies aériennes en Afrique - compte acquérir de nouveaux avions en 2024 dans le cadre de l'implémentation de sa stratégie de développement, a fait savoir son PDG lors d'une conférence de presse à Casablanca, cité par l'agence de presse MAP.
Renfloué par l'Etat au lendemain de la pandémie, le transporteur national prévoit par ailleurs l'ouverture de nouvelles destinations internationales et la mise en place de 46 autres dessertes domestiques afin de promouvoir le tourisme intérieur.
Au niveau international, la RAM vise plus particulièrement le marché africain mais aussi américain et asiatique. Enfin, le hub aérien de Casablanca , mégapole et capitale économique du royaume, doit renforcer son rôle de plateforme de correspondance internationale.
Durement touché par les effets de la pandémie de Covid-19, le tourisme est l'un des piliers de l'économie marocaine, fournisseur de dizaines de milliers d'emplois directs et indirects. Il s'est redressé en 2022, avec environ 11 millions de touristes, soit un taux de récupération de 84% des arrivées de 2019, selon des statistiques officielles.
Le royaume chérifien entend accueillir 17,5 millions de touristes à l'horizon 2026 pour des recettes escomptées de 120 milliards de dirhams (environ 11 milliards d'euros), indique le ministère du Tourisme.