Alors que l’Initiative de la mer Noire expire le 17 juillet,Il est de plus en plus à craindre que la Russie ne prolonge pas cet accord conclu sous l'égide de l'ONU, qui permet l'acheminement de céréales de l'Ukraine vers des régions du monde en proie à la famine.
L’initiative céréalière de la mer Noire menacée par la Russie
Comme l’explique Caitlin Welsh,la directrice du Programme pour la sécurité alimentaire mondiale au Centre d'études stratégiques et internationales (CSIS) :
"Si l'accord n'est pas renouvelé, il y aura des impacts significatifs sur les prix mondiaux des denrées alimentaires et sur la sécurité alimentaire de millions de personnes dans le monde. Les pays les plus menacés seraient ceux qui dépendent le plus des importations pour couvrir leurs besoins en matière de sécurité alimentaire et qui n’ont pas les moyens financiers de s'approvisionner en importations auprès d'autres pays. Si ces pays importateurs ne peuvent s'approvisionner en Ukraine, ils seraient alors contraints de se tourner vers des exportateurs basés dans d'autres régions du monde où les coûts d'importation sont plus élevés en raison des délais et des frais d'expédition plus importants."
Signé en juillet 2022 à Istanbul par l’Ukraine et la Russie, sous l’égide de la Turquie et des Nations Unies, l’Initiative de la mer Noire a déjà été prolongée à plusieurs reprises, la dernière fois étant le 17 mai.
L'ONU s'efforce de préserver ce fragile accord, l'Ukraine et la Russie étant toutes deux d'importants fournisseurs de blé, d'orge, d'huile végétale et d'autres produits alimentaires dont dépendent les pays d'Afrique, du Moyen-Orient et de certaines régions d'Asie.