Le festival Nomades fait son grand retour au Maroc, après deux ans d’absence liés à la pandémie de Covid-19. Organisé en plein désert et pendant trois jours, l'événement met en lumière les anciennes coutumes afin de les préserver dans une société en évolution rapide et dominée par les nouvelles technologies.
Maroc : le festival des Nomades célèbre les traditions
"Le festival international des nomades cherche à établir des liens avec diverses activités liées au nomadisme. Ce festival revient cette année avec un programme riche : des expositions et des activités toutes liées au nomadisme comme la course de chameaux et la préparation puis la cuisson de miches de pain dans le sable.", a déclaré Nourredine Bougrab, directeur du Festival des nomades.
Le chameau incarne un rôle historique et central dans la culture nomade, non seulement en temps de guerre mais aussi dans le secteur du commerce.
"C'est grâce aux chameaux que la culture arabe et islamique s'est répandue à travers le Sahara, d'Essaouira au Caire et de Tanger à Tombouctou. Pour moi, le rôle du chameau est infini. Le chameau maintient l'héritage des nomades en vie. Depuis l'an 2000, il a été inscrit au patrimoine immatériel de l'UNESCO", a expliqué Issa Dicko, Directeur du Centre Culturel Tumast à Bamako, Mali.
Cette année, le festival réuni pour la première fois trois conteurs originaires du Mali, de la France et du Maroc dont les récits ont captivé le public.
"Les nomades et la société marocaine en général basaient l'éducation de leurs familles et de leurs enfants sur les contes. Le soir, la grand-mère réunissait sa famille pour leur raconter des histoires qu'elle avait elle-même apprises de sa mère et de sa grand-mère. Elle leur racontait des histoires pleines de messages forts", a dit Nabila El Fahmy, conteuse marocaine.
L'événement annuel a lieu dans la petite ville de Mhamid El Ghizlane, dans le sud-est du Maroc, connue pour son patrimoine riche et l’accueil de ses habitants.