Mayotte : une centaine de clandestins en centres de rétention provisoire

Depuis lundi, en trois jours, 13 personnes interpellées à travers toute l'île sont passés par le LRA de Mayotte. Et 90 se trouvaient mardi retenues au CRA Pamandzi.   -  
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A Mayotte, un lieu de transit temporaire a été mis en place pour deux mois dans le cadre de l’opération Wauambushu.Le centre de loisir de Mstapéré a été réquisitionné par les autorités pour servir de première base pour les migrants clandestins arrêtés.

De là, ils seront transférés vers le centre de rétention administrative de Mayotte en attendant une procédure de recours ou leur expulsion, en immense majorité vers les Comores voisines. Ce jeune comorien témoigne de manière anonyme.

"La délinquance ne concerne pas que les Comoriens. Bien sûr, ce sont des jeunes qui sont nés dans des familles comoriennes. Mais en naissant en France, ils ont la nationalité, ils sont français. Donc c'est un mélange, et venir accuser les Comores directement, voilà, je ne suis pas d'accord là-dessus", a déclaré un migrant comorien en situation irrégulière. 

Depuis que Les Comores ont décidé de refouler lundi l’acostage des bateaux dans son port de l’île d’Anjouan, la phase d’interpellations intenses de migrants promise par le gouvernement à Mayotte est à l’arrêt.

En trois jours, 13 personnes interpellées à travers toute l'île sont passés par le Local de Rétention Administrative de Mayotte. Et 90 se trouvaient mardi retenues au Centre de Rétention Admin de Pamandzi.

"Bien sûr, je souffre, j'avais des rêves comme tout être humain. J'ai aussi peur, parce que comme je l'ai dit, être rapatrié aux Comores, c'est quelque chose qui va me faire très mal parce que je vais être désorienté. Je ne sais pas... On ne va pas dire que je ne connais personne, parce qu'il y a ma mère, mais je ne connais pas la culture comorienne elle-même, et je ne sais pas comment les gens vivent, je ne sais pas comment parler, comment m'adresser aux gens, je ne connais personne", a expliqué un migrant comorien en situation irrégulière. 

Jeudi, les opérations de sécurisation se poursuivaient à Mayotte où un petit bidonville a été évacué dans la journée et ou la police était intervenue pour mettre fin à des violences urbaines dans la nuit.

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