Un ancien responsable de la dictature au Soudan recherché pour crimes contre l'humanité a annoncé s'être enfui de prison en compagnie d'autres ex-collaborateurs dans ce pays en plein chaos. Selon l'armée, le dictateur Omar el-Béchir ne s'est as enfui avec ses lieutenants car il est actuellement dans un hôpital.
Soudan : Omar el-Béchir hospitalisé, et non en prison
Le dictateur soudanais déchu Omar el-Béchir est "toujours dans un hôpital sous la garde de la police judiciaire" , a annoncé mercredi l'armée, après qu' Ahmed Haroun , un de ses lieutenants, recherché par la Cour pénale internationale (CPI) a annoncé s'être évadé avec d'autres de la prison de Kober, dans la capitale Khartoum.
L'armée assure que quatre autres "militaires accusés pour le 30 juin" , le coup d'Etat de Béchir en 1989, se trouvent également "à l'hôpital Alia des forces armées" depuis "avant le début" des combats le 15 avril entre les deux généraux au pouvoir à Khartoum.
Dans une allocution enregistrée à la télévision soudanaise mardi soir, Ahmed Haroun, également recherché par la CPI, a affirmé que d'anciens responsables du régime de Béchir n'étaient plus en détention.
"Nous sommes restés en détention à Kober pendant neuf jours (...) et nous avons désormais la responsabilité de notre protection" dans un autre lieu, a-t-il affirmé.
L'endroit où se trouve l'ex-dictateur Omar el-Béchir, au pouvoir pendant 30 ans, n'a pas pu faire l'objet de vérifications indépendantes. Comme Ahmed Haroun, il est recherché pour "crimes de guerre" et "crimes contre l'humanité" au Darfour, dans l'ouest du Soudan.
Un conflit y qui avait éclaté en 2003 entre Khartoum et des membres de minorités ethniques non-arabes . Il a fait quelque 300 000 morts et 2,5 millions de déplacés, selon l'ONU. Les forces des FSR regroupent des milliers d'anciens miliciens arabes recrutés par Béchir pour mener la politique de la terre brûlée au Darfour.