La décision d'exploiter l'un des plus grands gisements d'uranium au monde, dans le nord du Niger, Imouraren, sera prise en 2028 après des essais qui doivent débuter en 2024,selon Matthieu Davrinche, directeur d'Imouraren SA, coentreprise du groupe français Orano (ex-Areva) et de l'Etat nigérien.
Niger : Orano vise l'exploitation du gisement d'uranium d'Imouraren
Matthieu Davrinche, explique que le projet est relancé « à la suite de plusieurs études hydrogéologiques qui permettent de penser que la méthode ISR (In situ recovery – extraction de l’uranium par pompage) peut être très intéressante pour l’exploitation de ce gisement. »
« Dans la planification que nous envisageons, nous continuons à mettre en place ces études hydrogéologiques qui doivent aboutir à un Go-no go (lancement ou non) d’un pilote fin 2023-début 2024. Un pilote, ce sont des essais à petite échelle qui permettent d’évaluer ce que sera l’exploitation à grande échelle. »
Le gisement d’Imouraren sera donc extrait par pompage, une méthode inédite en Afrique, permettant de dissoudre de l’uranium dans l’eau avant de le pomper.
Pour le directeur français, ce changement de méthode d’extraction, « fait suite à des considérations économiques, le prix de l’uranium n’étant pas certain pour les années qui viennent. Il y a aussi des considérations environnementales, le groupe Orano s’est engagé à diminuer de façon importante ses émissions de CO2 et les mines à ciel ouvert émettent beaucoup de CO2, basiquement sur la consommation en gasoil des engins miniers. »
Présent depuis 40 ans au Niger, Orano exploite l'uranium en partenariat avec l'Etat nigérien.
Le. Groupe français promet de surveiller la radioactivité de l’air et de l’eau pour rassurer les habitants de la région.