Sénégal : la tension monte à l'ouverture du procès de Sonko

Un policier anti-émeute tire des gaz lacrymogènes sur des partisans du leader de l'opposition Ousmane Sonko près du tribunal à Dakar, Sénégal, le 16 février 2023   -  
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Leo Correa/Copyright 2023 The AP

Les autorités sénégalaises ont bloqué les mouvements de l'opposant Ousmane Sonko, mercredi, et interdit une manifestation censée mobiliser ses supporteurs. 

Le procès de l'opposant Ousmane Sonko pour diffamation qui s’ouvre à Dakar fait craindre des violences dans le pays. L'issue de ce dossier judiciaire et d’un autre pour viols présumés pourraient l'empêcher d'être candidat à l'élection présidentielle de 2024.

Sonko avait appelé, le 14 mars, ses partisans à venir massivement le soutenir pour son procès et à défier le président Macky Sall, "sa police et sa gendarmerie".

Le doute que le président Macky Sall entretient sur son intention de briguer ou non un troisième mandat contribue aussi à dresser les camps adverses les uns contre les autres. Le convoi d'Ousmane Sonko est parti ce matin sous une forte escorte policière, mais sans la foule qu'il avait convoquée.

Le quartier de son domicile a été quadrillé par les forces de sécurité dès le début de la matinée. Des engins blindés, gendarmes mobiles et barrages filtrants ont été disposés autour de sa résidence. Le dispositif est également renforcé près du tribunal où policiers anti-émeutes et gendarmes ont été déployés.

D’autres opposants de premier plan à M. Sall ont vu leur carrière politique écourtée par des affaires judiciaires. Les autorités ont nié toute utilisation abusive des institutions de l'État.

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