Une trentaine de militaires burundais ont atterri dimanche à Goma, dans l'Est de la République démocratique du Congo, dans le cadre du déploiement d'une force régionale visant à mettre fin aux violences dans la région.
RDC : des troupes burundaises de l'EAC sont arrivées à Goma
Ces militaires sont déployés dans le cadre d'une force régionale mise en place par les pays de l'EAC (East African Community) pour tenter d'endiguer l'avancée de la rébellion du M23 et démettre la centaine de groupes armés qui sévit dans la partie orientale du pays.
L'effectif burundais devant être déployé au Nord-Kivu est censé atteindre une centaine d'hommes, qui "est en train de venir par route" dans la journée, a déclaré le général congolais Emmanuel Kaputa Kasenga, commandant adjoint de la force est-africaine.
Le porte-parole de la force, le major kényan Wanyoni Nyakundi, a lui annoncé qu'ils arrivaient depuis Bujumbura, la capitale du Burundi, dans un avion de l'armée kényane.
Sur le tarmac de l'aéroport, au pied des bus devant les transporter jusqu'à leur base dans la périphérie de Goma, dans un ancien camp de miliciens démobilisés évacué récemment, le général Kaputa a rappelé à la petite troupe leur mission: "(vous) déployer dans Sake, Kilolirwe et Kitshanga" et "participer au retrait sans condition de la rébellion du M23".
Kitshanga et Kilorirwe sont sous le contrôle du M23 depuis fin janvier.
Les troupes burundaises s'ajoutent à un contingent de l'armée kényane d'environ un millier d'hommes déployé dans et autour de Goma depuis novembre 2022.
Des troupes sud-soudanaises et ougandaises sont encore attendues sur le sol congolais pour compléter le dispositif militaire décidé par l'EAC.
La rébellion majoritairement tutsi du M23, restée en sommeil pendant près de dix ans, a repris les armes fin 2021. Kinshasa accuse le Rwanda de la soutenir, ce qui a été corroboré par des experts de l'ONU, bien que Kigali s'en défende.
Samedi, au cours de sa visite en République démocratique du Congo, le président français Emmanuel Macron a déclaré qu'un cessez-le-feu devait avoir lieu mardi et a laissé entendre qu'en cas de non-respect des engagements des sanctions pourraient être prises, y compris contre le Rwanda.