Libye : accord gazier "historique" entre Eni et la NOC

Le Premier ministre italien Giorgia Meloni et le Premier ministre libyen Abdulhamid Dbeibah, basé à Tripoli, tiennent une conférence de presse conjointe dans la capitale libye   -  
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Les patrons du géant italien des hydrocarbures Eni et de la Compagnie nationale de pétrole libyenne NOC ont signé samedi à Tripoli un accord "historique" pour l'exploitation de deux gisements gaziers au large de la Libye.

"Nous sommes ici aujourd'hui pour signer l'accord le plus important des 20 dernières années" , a déclaré Claudio Descalzi, PDG d'Eni, avant une signature officielle à laquelle ont assisté la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, et son homologue libyen Abdelhamid Dbeibah, selon des images fournies par les autorités libyennes.

Il s'agit du "premier grand projet développé en Libye depuis 2000" sur deux champs situés au large, capables de produire "dès 2026, entre 750 et 800 millions de mètres cubes de gaz par jour", a précisé dans un communiqué Eni, présente dans le pays depuis 1959.

Ce partenariat, qualifié d'"historique" par M. Descalzi, permettra "des investissements importants " dans le secteur énergétique, "la création d'emplois" en Libye et le renforcement de la position de d'Eni qui est déjà "le premier opérateur" avec 80% de la production de gaz libyen.

Il permettra de "répondre à la majorité des besoins libyens et un tiers de la capacité sera exportée vers l'Italie" .

L'accord prévoit "l'investissement de 8 milliards (de dollars) sur une période de trois ans", un partenariat que le secteur "n'a pas connu depuis 25 ans", a renchéri Farhat Bengdara, patron de la NOC.

C'est "l'aboutissement de longues négociations" entre les deux parties, dans lesquelles "nous avons pris en compte les intérêts de l'État libyen et les intérêts stratégiques de notre partenaire" , a affirmé M. Bengdara qui s'est félicité d'un nouveau "témoignage de la solidité" des relations entre les deux pays méditerranéens.

M. Bengdara a par ailleurs saisi l'occasion pour renouveler "la demande" de Tripoli aux entreprises internationales de revenir en Libye, qui compte les réserves les plus abondantes d'Afrique mais qui reste en proie à une grave crise politique qui perdure depuis 2011.

La signature de l'accord italo-libyen est "une indication claire que le secteur pétrolier est sans risque" et qu'il est capable de "rivaliser avec" les pays producteurs de pétrole les plus importants au monde, a-t-il assuré.

Les deux responsables ont refusé de répondre à des questions "de nature politique", disant être "des techniciens" du secteur des hydrocarbures. "C'est un accord commercial sur lequel nous travaillons depuis dix ans, (...) ce n'est pas un accord politique" , a insisté le patron d'Eni.

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