COP27 : la mine de Garzweiler inquiète la Kényane Elizabeth Wathuti

Luisa Neubauer d'Allemagne, Elizabeth Wathuti du Kenya et Julia Fischer tiennent une conférence de presse à la mine de charbon à ciel ouvert de Garzweiler   -  
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L’Allemagne veut faire feu de tout bois pour trouver une alternative au gaz russe. Le pays annonce la démolition de Luetzerath, ancien hameau de l'ouest et d’un parc pour agrandir une mine de charbon.

L’initiative pourrait libérer des millions de tonnes supplémentaires de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Inadmissible pour l’écologiste kényane Elizabeth Wathuti qui a visité la mine de Garzweiler , cette mine en octobre.

" J'ai été très bouleversée de voir ce qui se passe juste derrière moi, car pour moi, c'est ce qui tue les gens sur mon continent. C'est ce qui dévaste les vies et les moyens de subsistance des communautés de première ligne qui sont les plus touchées par la crise climatique", explique l'écologiste. 

De pays renouent avec les mines à charbon face à la crise énergétique, alors même les effets de changements climatiques prennent des proportions inquiétantes.

‘’La sécheresse actuelle affecte des millions de personnes. Et par millions, je veux dire plus de 2 millions de personnes, en particulier dans le nord-est du pays, qui sont confrontées à une situation liée au climat. Et dans la Corne de l’Afrique, plus de 20 millions de personnes sont concernées. Et ce sont surtout les femmes et les enfants qui sont en première ligne. Ce sont eux qui sont les plus touchés. Ce sont eux qui doivent marcher sur de longues distances sans nourriture ni eau. Et nos écosystèmes ont également été fortement touchés."

Ce sujet ainsi que tant d’autres seront abordés en Egypte pendant la COP 27. Pour la Kényane, les dirigeants de la planète peinent à tenir leurs engagements.

" Ce devrait être la COP africaine, car les voix, les besoins et les priorités actuelles du continent africain vont se refléter dans le résultat. Mais nous ne voyons pas ce genre de leadership. Tout ce que nous voyons, ce sont des dirigeants qui disent ce qu'ils vont faire lors de conférences internationales, mais qui, lorsqu'ils quittent la scène, font quelque chose de différent qui continue à dévaster les communautés.", a déclaré  Elizabeth Wathuti .

Pourtant, l’ONU tire la sonnette d’alarme, il faut réduire des près de moitié les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030.

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