C’est en 1822 que l’égyptologue français Jean-François Champollion réussit à déchiffrer les hiéroglyphes grâce à la pierre de Rosette. C'était la clé qui permettait de déverrouiller une langue ancienne et les secrets de la civilisation égyptienne. 200 ans plus tard, cet événement est célébré au British Museum avec une nouvelle exposition.
Percer les secrets de l'Égypte ancienne
" Cette année, nous célébrons les 200 ans du déchiffrement des hiéroglyphes égyptiens. La grande percée a eu lieu en 1822 et puisque nous sommes en 2022, nous célébrons cette incroyable réussite", explique Ilona Regulski, curatrice au British Museum de Londres.
L’exposition raconte l'histoire de cette remarquable découverte. Plus de 240 objets retracent le parcours depuis les premières tentatives infructueuses pour comprendre ces symboles mystérieux.
"Pendant longtemps, les hiéroglyphes ont été considérés comme des symboles. On considérait qu'ils avaient des significations magiques, qu'ils contenaient des connaissances secrètes. Cette perception a perduré au Moyen Âge, à la Renaissance et jusqu'au XVIIe siècle. Et le déchiffrement nous a vraiment fait comprendre que les hiéroglyphes, bien qu'ils ressemblent à des images, représentent une langue parlée", poursuit Ilona Regulski.
Cette dalle de calcaire ornait autrefois le temple de Ramsès II. Désormais capable de lire les hiéroglyphes, Champollion a pu constater qu'il s'agissait d'une liste de 34 noms royaux, inscrits dans l'ordre chronologique.
Mais la compréhension des hiéroglyphes a donné un aperçu qui va plus loin que la simple royauté.
"Je pense que les gens associent l'Egypte ancienne à la vie après la mort, avec de beaux temples et de belles tombes. Mais bien sûr, c'est le matériel qui a le plus survécu et que les visiteurs connaissent bien. Mais j'espère que nous pourrons également montrer qu'il s'agissait d'une civilisation, d'une culture humaine comme la nôtre, très proche de la nôtre, et que les gens communiquaient entre eux et avaient des préoccupations et des problèmes très similaires aux nôtres", poursuit-elle.
L'exposition comprend des prêts d'objets provenant de collections nationales et internationales, dont certains sont rarement exposés au public. Le musée espère que ces objets aideront les visiteurs à mieux comprendre la vie de ces anciens peuples. L'exposition débute le 13 octobre et se termine le 19 février 2023.