Les professionnels de la santé de la communauté africaine de Sydney en Australie affirment que les barrières culturelles dissuadent les gens de consulter un médecin.
Australie : des médecins font tomber les barrières culturelles
Lorsque Rachel a pris rendez-vous pour un frottis, elle ne s'attendait pas à se sentir négligée. Alors qu'elle savait que l'attente serait longue, le médecin est parti sans la voir.
La réceptionniste a essayé d'arrêter le généraliste, mais celui-ci a dit : " Non, j'ai fini ma journée. J'étais tellement découragée, j'étais tellement triste ", raconte Rachel. Après des recommandations, la jeune femme a décidé de consulter un professionnel d'origine africaine et ce choix s'est avéré beaucoup plus efficace.
" Quand j'ai rencontré cette généraliste, qui me ressemble, elle m'a beaucoup aidée. J'ai pensé que quelqu'un écoutait vraiment ce que je ressentais ", raconte Rachel.
L'accès à des soins culturellement appropriés est un problème que ces médecins s'efforcent de résoudre.
Une grande idée pour un avenir plus sain
La Commission australienne des droits de l'homme a déclaré que le manque d'accès empêche les Africains de se faire soigner.
Elle a créé "African Health" , un réseau de professionnels de la santé d'origine africaine, allant des généralistes aux psychologues en passant par les dentistes.
" Notre objectif est de nous engager auprès de la communauté afin d'améliorer les connaissances en matière de santé et de dissiper une partie de la peur ou de la gêne que suscite la recherche de soins de santé ", explique la directrice d'African Health, le Dr Alum Sheila Uyirwoth.
" Les gens ont tendance à se sentir en sécurité lorsqu'ils peuvent s'adresser à un membre du personnel de santé issu d'un milieu culturel similaire ", explique l'autre directrice d'African Health, le Dr Cordelia Oyekan-John.
La plupart des médecins du service sont basés dans l'État de Nouvelle-Galles du Sud, mais les directeurs de l'organisation prévoient d'étendre son champ d'action à toute l'Australie et à la Nouvelle-Zélande et de fournir encore plus de ressources sanitaires.
" À l'avenir, nous voulons proposer de plus en plus d'ateliers de santé où les membres de la communauté pourront se réunir et avoir l'occasion de poser des questions à des professionnels de la santé ", explique le Dr Oyekan-John.