En Guinée, les manifestations contre la junte au pouvoir se poursuivent. Jeudi, la mobilisation originellement interdites par les autorités, a été marquée par des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre et la mort d’une personne selon les organisateurs.
Guinée : un mort lors d'une manifestation contre la junte
S'exprimant à Bissau, au cours d'une conférence de presse avec le président français Emmanuel Macron, le président en exercice de l'organisation des Etats ouest-africains, Umaro Sissoco Embalo, a assuré avoir convaincu la junte à accélérer le retour à la démocratie :
"J'étais à Conakry avec le président de la Commission (de la CEDEAO) pour faire comprendre à la junte militaire la décision du sommet des chefs d'État selon laquelle la transition ne peut pas dépasser 24 mois. Ils (les membres de la junte) avaient proposé 36 mois, mais nous avons réussi à les convaincre, et nous avons fait la même chose avec le Burkina Faso." a-t-il déclaré.
Le Front national pour la défense de la Constitution FNDC, coalition de partis, de syndicats et d'organisations de la société civile, est à l’initiative de ces manifestations qui dénoncent la gestion unilatérale de la transition par la junte.
L'ancien parti au pouvoir, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) et une autre importante coalition formée de partis, de mouvements et d'associations, l'Alliance nationale pour l'alternance et la démocratie (Anad), avaient également appelé à se joindre au mouvement de protestation de jeudi.
Le Parquet a ordonné jeudi des poursuites contre les organisateurs de la manifestation. Ibrahima Diallo, responsable des opérations du FNDC, s'est quant à lui félicité d'avoir réussi cette "paralysie" du système.