J-3 avant le second tour de la présidentielle française. Il opposera Marine Le Pen, cheffe du Rassemblement National au président sortant Emmanuel Macron. Les deux candidats se sont affrontés ce mercredi soir lors d’un ultime débat, l’occasion d’exposer à nouveau leur programme ; autant d’idées et de promesses qu’ils ont porté tout au long d’une campagne électorale au cours de laquelle l’Afrique n’aura pas particulièrement été évoquée .
Présidentielle française : quelle place pour l'Afrique ?
Sur la question, chacun des deux candidats met quand même en avant plusieurs propositions. Emmanuel Macron , qui défend notamment une nouvelle alliance entre l’Afrique et l’Europe, assure vouloir s’il est élu, appliquer la feuille de route tracée lors du sommet Union africaine - Union européenne en février dernier. Il veut aussi éradiquer les conséquences à long terme de la colonisation .
Le président sortant, qui en 2017, déjà, disait vouloir faire du français la première langue d’Afrique et du monde, entend également poursuivre dans sa dynamique d’ expansion de la francophonie . Enfin, le quatrième point de son agenda soutient " une réponse juste et solide à la crise de la Covid-19 en Afrique ".
Marine Le Pen , elle, veut créer une union francophone qui servirait une " politique de codéveloppement et de respect avec l’Afrique francophone ". Mais la leader du Rassemblement National aborde surtout le continent sous le prisme de l’ immigration , dont elle veut un meilleur contrôle, avec notamment des aides et visas réduits, la fin du droit du sol, la suppression du regroupement familial, la limitation du droit d’asile et le durcissement de l’accès à la nationalité française.
Marine Le Pen défend aussi une actualisation radicale des opérations extérieures en Afrique .
Concernant l’Afrique, les programmes des deux candidats sont donc aux antipodes, tout comme l’importance accordée par chacun d’eux au travail de mémoire . Concernant l’ Algérie notamment, quand Emmanuel Macron dit vouloir un " parcours de reconnaissance ", Marine Le Pen, affirme, elle, refuser de " se flageller " .