Congo : le fumage traditionnel de poisson menace la forêt

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Le processus de fumage traditionnel de poisson constitue une menace à long terme pour les forêts du bassin du Congo. La production du hareng fumé, appelé makwala au Congo ou bilolo au Cameroun nécessite beaucoup de bois.

Avec la disparition des forêts de mangrove au large de Pointe-Noire, il faut désormais chercher le bois de fumage dans les lointaines forêts du Kouilou ou du Mayombe comme le confirme Kifani, qui exerce comme scieur de bois.

“ Sur un hectare, je peux avoir environ 700 arbres, 1000, ou 250, ou 500 ça dépend . Une chose est sûre en un mois, je peux abattre des arbres sur 3000 mètres sur 100 mètres.”

Un abattage qui équivaut à près de 30 stades de football par mois. Les forêts de la République du Congo occupent un peu plus de 10 % de la couverture forestière du Bassin du Congo, soit 22 410 682 hectares sur 268 millions d’hectares d’après le partenariat des forêts du Bassin du Congo.

Manifestement, il existe un lien étroit entre quantité de poisson à fumer et consommation de bois …

“ Pour vingt caisses, le contenu en bois c’est deux tricycles, quand c’est bien chargé.(…) . Tout est fonction de la quantité et de la grosseur de la grosseur du poisson. Quand il s’agit de gros poissons, ça consomme assez de bois.”

De timides initiatives comme des fours de fumage améliorés portées par des ONG ou encore des fours à fumer moderne de fabrication locale ou importés existent déjà.

L’on ne sait avec exactitude, la quantité de bois prélevée pour le fumage de poisson. En 2007, une étude de la Banque mondiale révélait qu’un habitant du Congo utilisait un mètre cube de bois par an, pour une production totale de 100 millions de mètres cubes. La moitié étant destinée au bois de chauffe, perçue par les chercheurs comme le premier moteur de la déforestation en République du Congo.

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