Burkina Faso : manifestation contre le groupe Bolloré à Ouagadougou

Ouagadougou 03/03/2022   -  
Copyright © africanews
Cleared

Les Burkinabés ont répondu à l'appel du consortium Burkina 2050. Jeudi, des manifestants sont descendus dans la rue pour demander l’annulation de la gestion par le groupe Bolloré du chemin de fer Abidjan-Kaya-Tambao.

La semaine dernière, le consortium animait une conférence de presse pour dénoncer les manquements de l’accord-cadre de négociation pour la réhabilitation, la construction et l’exploitation du chemin de fer, signé entre le Burkina Faso , la Côte d’Ivoire et le Groupe Bolloré .

Cet accord révisé est en vigueur depuis le 31 décembre 2018, comme l'a expliqué le Dr Nestorine Sangaré , ancienne ministre de la Promotion de la Femme et du Genre, coordonnatrice du consortium Burkina 2050 dans le site d'information lefaso.net , le groupe Bolloré avait annoncé le lancement des travaux à Ouagadougou le 16 avril 2019. Toutefois, ce lancement a été annulé. Pour la coordonnatrice qui a lancé l'appel à manifester, Bolloré aurait retardé l'opération, car il aurait eu vent du démarrage des travaux du chemin de fer Tema-Ouaga qui pourrait impacter la rentabilité de son investissement. Le Dr Nestorine Sangaré affirme que Bolloré planifie de vendre tous ses actifs dans le secteur ferroviaire sur le continent, y compris SITARAIL (société internationale de transport africain par rail).

" Il ne peut pas vendre, le patrimoine nous appartient. Céder les droits de gestion de SITARAIL, sans l'avis de nos autorités, c'est se foutre de tout un peuple " a déclaré le Dr Nestorine Sangaré lors de la manifestation, en ajoutant, " une entreprise familiale ne peut pas venir affamer tout un peuple, nous voulons nos rails, notre chemin der. Ce sont nos arrière-grands-parents qui sont morts pour le construire, ce n'est pas un fils de colons qui va venir le détruire. Nous voulons notre chemin de fer pour le confier à qui veut bien gérer dans un partenariat gagnant-gagnant ."

À l'occasion du 9e sommet du Traité d’amitié et de coopération entre le Burkina et la Côte d’Ivoire en juillet 2021, un délai jusqu’au mois de septembre pour démarrer les travaux a été donné à SITARAIL, filiale du groupe Bolloré. À ce jour ce délai n’a toujours pas respecté. Une pétition a été créée pour annuler la convention de concession révisée conclu entre SITARAIL et l'Etat Burkinabé.

À découvrir également

Voir sur Africanews
>