France : quelle relation avec l'Algérie 60 ans après l'indépendance ?

Photo d'archive du 12 juin 1962 : un groupe de harkis arrive à Marseille en provenance d'Algérie suite au cessez-le-feu instauré par les accords d'Évian   -  
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A l'occasion du 60e anniversaire de la fin de la guerre d'Algérie, la sociologue Samia Chabani, le président de l'Association des Pieds Noirs Progressistes, Jacques Pradel, et la documentaliste d'origine algérienne, Fatima Sissani , retracent les liens entre Marseille et l'histoire algérienne.

La ville située dans le sud de la France, a accueilli des milliers de français d’Algérie rapatriés après l’indépendance algérienne de juillet 1962.

"Sur 800 000 habitants à Marseille, près de 200 000 à 300 000 sont concernés, à un titre ou à un autre, par l'Algérie et l'histoire de la guerre d'Algérie, qu'ils soient descendants d'immigrés algériens, ou pieds noirs, harkis, rapatriés.... Cela constitue donc, dans la ville et dans le récit urbain, une part considérable de l'histoire de Marseille. " a déclaréSamia Chabani, sociologue et présidente de l'association Ancrages à Marseille.

En 60 ans, l'Algérie a traversé de multiples crises avec la France, souvent alimentées par la politique intérieure. Malgré les critiques de part et d’autres de la méditerranée, les relations entre les deux pays restent stables jusque dans les années 90.

" Nous sommes actuellement devant l'école Bugeaud, enfin, l'ex école Bugeaud, dans le troisième arrondissement de Marseille. Le nom de cette école, et de la rue éponyme, a donné lieu à de nombreuses protestations pour débaptiser l'école puisqu'il fait référence au maréchal Bugeaud, qui a participé à la conquête de l'Algérie, mais qui était connu pour ses pratiques absolument infâmes. " a ajoutéSamia Chabani, sociologue et présidente de l'association Ancrages à Marseille.

La guerre d’indépendance de huit ans achevée avec la signature des accords d’évian le 18 mars 1962 a causé des dégâts à la fois matériels et immatériels. Dans les années 90, cette histoire commune n’est pas toujours assumée sereinement par les pouvoirs comme par les sociétés.

" Les jeunes n'ont pas le poids des temps difficiles que les autres générations, les générations précédentes, ont connu. __Ils sont libérés de cela. Ils sont évidemment beaucoup plus ouverts à la réalité de l'histoire. " a expliquéJacques Pradel, président de l'Association des Pieds Noirs Progressistes.

Selon les historiens français, un demi-million de civils et de combattants sont morts - dont 400 000 Algériens - tandis que les autorités algériennes insistent sur le fait que 1,5 million de personnes ont été tuées.

Lorsqu’il arrive au pouvoir en 2017 le président français Emmanuel Macron a œuvré pour guérir les blessures du passé grâce a une série de gestes officiels et symboliques. Il a toutefois refuser de s’excuser pour le colonialisme.

Cette décision, ajoutée au commentateur du président qui a remis en question l'existence de l'Algérie en tant que nation avant l'invasion de la France dans les années 1800.

En réponse à cela, l'Algérie a annoncé le retrait de son ambassadeur en France après ces mots.

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