Des centaines de soudanais ont défilé dans les rues de Khartoum lundi soir brandissant le corps d'un jeune homme, Mohammed Alish, 26 ans, tué près du palais présidentiel. "Il n'y a pas de mots, déplore ce proche du défunt, nous n'avons aucun doute que la volonté du peuple l'emportera car c'est la volonté de Dieu. Mais ce qui est douloureux c'est que ces victimes sont de jeunes femmes et hommes" ajoute-t-il très ému. Depuis le coup d'Etat militaire en octobre dernier, au moins 76 manifestants ont perdu la vie .
Soudan : le lourd tribut de la jeunesse à la révolte
Des Soudanais réclament un régime civil et justice pour les personnes tuées lors des répressions dans la capitale Khartoum, le 24 janvier 2022
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Des tirs à balles réelles
Selon le Comité central des médecins présent sur place, trois personnes sont mortes lors des rassemblements au Soudan lundi 24 janvier. Ce comité indique que les forces de sécurité tirent à balles réelles et utilisent du gaz lacrymogène pour disperser les foules. Il dénonce un usage " excessif de la force ".
Pour un pouvoir civil
La mobilisation populaire réclame le départ du général Abdel Fattah al-Burhane et de son gouvernement militaire qui a mis fin à une transition vers un pouvoir civil le 25 octobre 2021. Le général Burhane refuse de rendre les rênes du pays avant les prochaines élections en juillet 2023.