Images à l'appui l'activiste Badr Baabou a commenté l'agression dont il a été victime le 21 octobre dernier.
Tunisie : un militant LGBTQ réclame justice pour "brutalité policière"
Le directeur de DAMJ, une organisation de défense des droits des personnes LGBTQ assure avoir été violemment attaqué par des policiers qui l'ont roué de coups avant d'emporter toutes ses affaires. Depuis, les faits, Baabou a porté plainte mais aucune communication officielle de la police sur les faits qu'il relate.
Ce n'est pas la première fois que je suis attaqué par un policier, mais j'ai été vraiment surpris parce que l'attaque était vraiment horrifiante, elle était très violente et elle était vraiment directe. Et ils voulaient me faire mal. Ils visaient la tête et le cou, explique-t-il.
Badr Baabou a déclaré que des individus non identifiés avaient cambriolé sa maison à Nahj el-Bacha, à Tunis, à quatre reprises depuis 2018, y volant des appareils électroniques, notamment ses ordinateurs portables personnels et professionnels.
Dans ce pays d'Afrique du Nord, l'activité homosexuelle reste un délit pénal passible d'une peine de prison pouvant aller jusqu'à trois ans. Les relations sexuelles impliquant des individus du même sexe sont également illégales dans la plupart des pays de la région Moyen-Orient-Afrique du Nord.
Rasha Younes, chercheuse auprès du programme (LGBT) à Human Rights Watch a réagi à cette agression : "les attaques (de la police) ont été permanentes, mais elles ont pris forme d'une manière publique et directe pour ensuite réduire explicitement les militants au silence."