Les forces ougandaises et congolaises, qui ont uni leurs efforts contre les rebelles des ADF le 30 novembre dernier dans l'est de la RDC continuent de "mener des opérations sur le terrain" depuis le parc national des Virunga.
RDC : opérations communes avec les soldats ougandais à l'Est
Les forces ougandaises et congolaises ont établi une base avancée pour traquer les rebelles ADF responsables des attaques meurtrières de Kampala. Juste avant l'entrée du parc des Virunga, dans l'est de la RDC, des rangées de tentes de l'armée ont été dressées dans le village de Mukakati.
À environ 13 kilomètres de la base se trouve le poste frontière de Nobili, par lequel passent chaque jour depuis près d'une semaine des colonnes de soldats ougandais, des 4x4, des camions bâchés, des camions-citernes, des véhicules blindés et des mitrailleuses lourdes, déchirant la route de terre.
Lundi matin, un correspondant de l'AFP a vu deux engins de terrassement arriver à Nobili.
_"Nous avons commencé avec l'artillerie et l'aviation pour détruire le nombre de camps des ADF et maintenant nous nous préparons à mener une offensive sur ces mêmes camps ennemis peut importe où ils se trouvent" _a déclaré Kayanja Muhanga, général de division ougandais.
Les ADF , dont les origines remontent à l'Ouganda, sont actives depuis 1995 dans l'est de la RDC, où elles sont considérées comme le plus meurtrier des groupes armés opérant dans la région, responsable du massacre de milliers de civils, d'enlèvements et de pillages.
Après les frappes de l'avion ougandais, les armées des deux pays ont déclaré qu'elles poursuivaient les recherches au sol.
Le ministère ougandais de la défense a déclaré que l'opération conjointe portait le nom de code " Shujja " - le fort, en swahili.
Alors que l'armée ougandaise est considérée avec suspicion par certains habitants de la région - elle est accusée, avec les forces rwandaises, d'être un facteur de déstabilisation majeur dans l'est de la RDC depuis des décennies - l'incapacité des forces de la RDC à contenir les groupes armés laisse peu d'espoir à une solution exclusivement nationale.