Soudan : nouvelles manifestations meurtrières contre le coup d'Etat

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Des Soudanais, vent debout contre le régime militaire. Samedi, des milliers de personnes ont une nouvelle fois manifesté dans plusieurs villes du pays. Des manifestations réprimées dans le sang. Au moins cinq manifestants ont été tués. Trois à Khartoum et deux dans la ville d'Omdurman, selon l’association des médecins du pays.

Plusieurs autres personnes ont été blessées, notamment par balles. La télévision d'État a indiqué que 39 policiers avaient été blessés dans des des heurts avec les manifestants.

" Burhan a renversé la révolution. Il a renversé sa composante civile. Hier, il a promis qu'il ne chargerait pas les manifestations pacifiques. Les gens marchaient pacifiquement dans les rues et ils nous ont frappés avec des gaz lacrymogènes. Personne n'a jeté de pierres en direction des forces de sécurité. Personne ne leur a demandé quoi que ce soit. On marchait pacifiquement, mais ils nous attaquaient avec des gaz lacrymogènes .", a expliqué Khaled Jumaa, un des manifestants.

Trois semaines après le coup d’Etat du général al-Buran , les Soudanais réclament toujours le départ des militaires afin de sauvegarder acquis de la révolution qui a permis de chasser l’ex-président Omar el-Béchir du pouvoir en avril 2019.

" Nous avons été tellement opprimés au cours de notre courte histoire et le jour du coup d'État, ils ont fait irruption dans nos dortoirs à l'université de Khartoum. Ils ont abusé de nous et nous ont violés. En fin de compte, la jeunesse a le souffle long et n'abandonnera pas et n'arrêtera pas cette révolution jusqu'à ce que nous atteignions ses objectifs .", a déclaré Mohammed Ahmed, un des manifestants pro-démocratie.

Depuis le coup d’Etat du 25 octobre, au moins 25 personnes ont déjà perdu la vie au Soudan. Les espoirs des manifestants de voir l'armée faire marche arrière ont été anéantis. Et pour cause, jeudi, le général al- Burhan a pris la tête d'un nouveau Conseil souverain au pouvoir, qui exclut le principal bloc civil du pays.

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