30 ans après son accession à l'indépendance, le Somaliland, s'accroche à sa souveraineté même si la reconnaissance internationale se fait encore attendre.
Isolé du reste du monde, le Somaliland s'accroche à sa souveraineté
En 1991, le Somaliland a fait sécession de la Somalie, le pays enregistre des signaux positifs en matière de bonne gouvernance, économique et sécuritaire, en témoigne les dernières élections législatives remportées par l'opposition. Dans ce musée de la capitale, tout ici décrit la résistance et la fierté d'un peuple qui parvient à survivre malgré l'isolement.
Nous survivons sans être reconnus, car nous savons que nous existons. Nous avons notre propre monnaie, notre petit passeport reconnu par certains pays voisins, et nous avons un système électoral multipartite. Nous avons toutes les caractéristiques d'une nation, nous les avons toutes explique Saeed Shukri, fondateur.
Environ 75 % des Somalilandais ont moins de 30 ans et n'ont jamais connu le Somaliland autrement que comme un territoire indépendant et comptent participer à son développement. Les jeunes diplômés de l'université d'Hargeisa, partagent ce sentiment, et espèrent voir de nombreuses entreprises poser leurs valises dans leur chère patrie afin de participer à son développement : Nous avons traversé beaucoup de choses, ce pays a traversé beaucoup de choses. Et nous espérons que le chômage va s'améliorer avec le temps, souligne un étudiant. En effet, le Somaliland est à part entière le seul pays au monde à exister en comptant sur ses propres ressources sans aide internationale. La diaspora somalilandaise joue un rôle important dans l'économie, les flux d'argent venant d'elle dépasse le budget nationale. De plus, le gouvernement espère qu'un contrat de 442 millions de dollars signé avec une entreprise basée à Dubaï pour développer le port de Berbera, attirera d'autres investisseurs et créera des emplois.