Burundi : des regrets après la mort d'Idriss Déby Itno

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Le maréchal Idriss Deby Itno, président du Tchad est mort ce mardi 20 avril, suite aux blessures reçues sur le front contre un groupe rebelle. Au Burundi, la classe politique regrette la mort d’un grand leader africain. Ce qui transparaît d’ailleurs d’un tweet du président de la République, Evariste Ndayishimiye.

"C’est avec grande émotion et profonde tristesse que j’ai appris la mort brutale du Maréchal Idriss Deby Itno, président du Tchad, un digne fils d’Afrique" a-t-il écrit sur son compte Twitter, avant d’adresser ses condoléances les plus attristées au peuple tchadien.L'ex-président burundais Sylvestre Ntibantunganya a été interrogé par Francine Sinarinzi,  correspondante Africanews au Burundi.

"_On le connaissait comme un militaire vraiment engagé, qu’on a toujours entendu présent au front chaque fois que son pays était attaqué par des rebellions d’ailleurs nombreuses au cours de son mandat[...] Vous voyez quand même qu’il a pu stabiliser le Tchad qui avait connu beaucoup de tribulations depuis son indépendance. Et il a également marqué le Tchad par son apport dans la lutte contre les groupes islamistes, extrémistes, djihadistes dont on a entendu parler dans cette région."_Pour l’ex président burundais, l’Afrique vient de perdre un homme de guerre mais aussi une personnalité qui a marqué l’histoire du Tchad notamment sur le plan de la lutte contre le terrorisme.

Toujours présent sur le front pour défendre le territoire tchadien, le maréchal Déby est mort auprès de ses frères d’armes tentant de faire reculer les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT) qui ont fait une percée dans le Kanem, au nord de la ville de Mao à 300 kilomètres de la capitale.

Beaucoup de regrets également du côté de l'opposition, Simon Bizimungu, secrétaire général du principal parti d’opposition CNL (Congrès National pour la libération) dirigé par l’ancien rebelle honorable Agathon Rwasa dit que le maréchal était un homme intelligent. Il souligne néanmoins que la manipulation des Constitutions pour se maintenir au pouvoir peut amener à des situations identiques.

"Ce qui vient de se passer au Tchad peut montrer que si une fois la Constitution est là, mieux vaut garder cette Constitution et ne pas la changer du jour au jour pour se maintenir au pouvoir", a-t-il ajouté. Une transition de 18 mois dirigée par le Chef d’Etat-major et fils du président décédé, Mahamat Idriss Déby , a été instaurée.

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