Des habitants de N’Djamena, la capitale tchadienne, vaquaient certes librement à leurs occupations mardi. Mais les circonstances de la mort de leur président Idris Deby Itno, alimentaient les conversations. Ils sont partagés entre tristesse et incompréhension.
Les Tchadiens entre tristesse et incompréhension
" Tout d'abord, c'est une triste nouvelle. Les élections présidentielles se sont déroulées dans le calme jusqu'à la proclamation des résultats par la commission électorale (CENI). Et puis le lendemain, nous apprenons la triste nouvelle du décès du président Deby Itno après avoir été gravement blessé au front. C'est une triste nouvelle pour le pays ", souligne Nadideyam Sabre , habitant de N’Djamena , la capitale.
Mais au-delà de la tristesse, certains trouvent encore de la force pour tenter de supputer sur les circonstances de la mort du Maréchal Deby qui, pendant trois décennies, a dirigé leur pays d'une main de fer.
" Les rumeurs qui circulent sur le conseil transitoire me donnent l'impression que certaines informations sont fausses. On parle déjà de dissoudre le parlement. C'est délicat. Nous avons une constitution. Donc pour moi, je dirais que c'est un coup d'État. Il a été tué ", avance Thierry Djikoloum , habitant de N’Djamena.
Pour l'heure, la version officielle parle d'une mort des suites de blessures au Front au Nord. Son fils tente de conserver le pouvoir. Le général Mahamat Deby a pris la tête d'un comité militaire de transition qui promet d'organiser des élections démocratiques dans un délai de 18 mois.