Plusieurs milliers de Centrafricains issus pour la plupart du mouvement cœurs unis (MCU) du président Faustin Archange Touadéra ont marché ce jeudi dans les rues de Bangui.
Centrafrique : la population exige le départ de la MINUSCA
Cette marche est partie du complexe sportif de Bangui jusqu'au siège de la Minusca. Ces Centrafricains dénonçaient les propos du Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en Centrafrique Mankeur Ndiaye lors d’une interview accordée à RFI le vendredi dernier.
Dans ses propos Mankeur Ndiaye avait souligné que la solution Centrafricaine n’est pas militaire et par la même occasion il avait félicité les groupes armés qui se sont retirés de la CPC pour réintégrer l’accord de paix en Centrafrique, et appelant les autorités à privilégier le dialogue. Des propos qui ne répondent pas aux attentes des partisans du MCU qui exige à nouveau le départ de la Minusca de la Centrafrique et compte continuer les manifestations jusqu’à l’obtention de ce départ.
Nous allons encore intensifier les actions, nous allons persister, nous allons même mourir pour notre pays l’essentiel ils ont soit à coopérer, coopérer ça veut dire ne pas coopérer avec la CPC, nous ne voulons pas de dialogue avec la CPC, pas de dialogue avec la COD 2020, CPC, COD 2020 c’est blanc bonnet, bonnet blanc. C’est les mêmes leaders, la libération du pays doit se poursuivre avec nos forces de défense et de sécurité, les Rwandais, les Russes et les portugais et tous les alliés qui sont venus à notre secours a lâché Noé Ndaye, responsable de l’organisation de la marche. De son côté, à l’occasion de la traditionnelle rencontre hebdomadaire avec la presse, le porte-parole de la Minsuca, Vladimir Monteiro a pris acte des manifestations organisées contre certains propos du représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies en Centrafrique, tout en réaffirmant la collaboration étroite que la mission onusienne tient à entretenir avec les autorités et le peuples Centrafricains.
Il y a eu des manifestations qui sont normales comme forme d’expression démocratique, mais nous appelons à une sérénité nous voulons dire à tous que nous sommes un partenaire et que les points de vus ne doivent pas être vus comme un acte d’hostilité envers le gouvernement ou la population centrafricaine, nous sommes là pour aider comme nous le faisons depuis longtemps et nous allons continuer à aider en respectant la souveraineté de l’Etat.
Un cycle de contestations reprend dans le pays puisque le groupement syndical des travailleurs de Centrafrique compte aussi organiser une marche dans les tous prochains jours pour demander la levée de l'immunité de quatre députés qui sont appelés à répondre de leurs actes devant la justice.