La Tunisie envisage une refonte de son économie avant de reprendre les négociations de prêt avec le Fonds monétaire international. Le ministre de l'économie et des finances, Ali Kooli, s'est engagé à prendre ce qu'il appelle des "mesures impopulaires" pour sauver l'économie.
L'économie tunisienne en berne [Business Africa]
Nul ne sait pour le moment quelles sont ces mesures, mais l'agence de presse de l'État met en avant une éventuelle proposition du gouvernement visant à réduire le temps de travail des travailleurs du secteur public. Cette mesure s'inscrit dans le cadre des efforts de réduction des dépenses publiques, l'une des recommandations du FMI.
En Tunisie, les protestations contre le chômage et les mauvaises conditions de vie sont un fléau depuis plus d'un mois. Et elles pourraient même s'aggraver. Ali Kooli a déclaré aux journalistes, début février, qu'il s'engageait pleinement à prendre ces mesures impopulaires. Ces réformes permettraient de limiter la masse salariale du secteur public, de réduire les dépenses de subventions et de restructurer les entreprises d'État déficitaires.
Le pays a été durement touché par la pandémie de coronavirus et en 2020, son économie s'est contractée de 8,2 %, avec une augmentation de la pauvreté et du chômage et un chômage des jeunes de 36,5 %.
La fermeture des frontières du Togo
Les frontières continuent d'être fermées en Afrique pour lutter contre la pandémie. Au Togo, ce mouvement a mis l'économie sous une pression immense. À la frontière togolaise-béninoise, l'activité des commerçants a fortement chuté depuis 2020. Business Africa s'entretient avec un économiste local.
Blaise Amoussou-Kpeto affirme qu'un plan économique solide est essentiel pour sortir le pays de l'ornière. "Nous devons travailler sur la première phase. C'est la résilience de l'économie. Nous devons pouvoir nous appuyer sur l'expérience que nous avons acquise pour mettre rapidement fin à la crise afin que l'économie puisse se remettre sur pied", a-t-il déclaré.
Et dans le nord de la Côte d'Ivoire, une coopérative d'agriculteurs espère faire du pays un des premiers producteurs de miel au monde. Le premier producteur mondial de cacao s'est lancé dans l'apiculture moderne. Le miel, les huiles essentielles et la cire d'abeille ne sont que quelques-uns des sous-produits de l'insecte qui sont demandés dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.
Lorsque les agriculteurs au cœur du premier producteur mondial de cacao ont commencé à se lancer dans la production de miel pour compléter leurs revenus, ils ont réalisé que leurs cultures primaires se portaient mieux lorsqu'elles étaient pollinisées par les abeilles.
Une ruche coûte 53 euros. Si l'on y ajoute les vêtements et l'équipement de base, elle coûte 99 euros. Le prix d'un kilogramme de miel varie entre 4 euros et 15 euros. Les produits dérivés comme la cire d'abeille et les huiles essentielles sont également très demandés. L'obtention de statistiques sur l'apiculture est compliquée au niveau national.
Président de la Plate-forme agricole de Côte d'Ivoire, il estime seulement que 30 tonnes de miel sont produites chaque année.