Ce mardi, le conseil électoral éthiopien a radié le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), ancien parti au pouvoir dans la région rebelle. Ce dernier ne pourra donc pas participer aux prochaines élections législatives qui doivent se tenir le 5 juin .
Le Conseil électoral éthiopien radie le parti tigréen (TPLF)
Ce scrutin prévu initialement l’été dernier avait été repoussé en raison de la pandémie de coronavirus, mais le TPLF l’avait maintenu de façon unilatérale, défiant le gouvernement fédéral . La décision du Conseil électoral éthiopien sonne donc comme un retour de bâton. Le TPLF " se livrerait à des violences armées ", dit Addis-Abbeba pour justifier cette radiation.
Ces dernières semaines, des images satellites, des déclarations de responsables militaires et civils en poste au Tigré et de rares témoignages d'habitants suggèrent que le conflit continue dans l'ombre.
Depuis novembre, un black-out sur les communications et des restrictions sur les déplacements rendent difficile l'accès aux sources.
Le 6 janvier dernier, dans un rapport, les Nations unies décrivaient le Tigré comme " volatile ", avec une persistance de " combats localisés ".
L' ONU s'inquiète particulièrement de possibles exactions dans deux camps abritant plus de 30 000 réfugiés érythréens dans des camps toujours inaccessibles.