En République Centrafricaine, l’heure est à la distribution des cartes d’électeurs dans la perspective des élections du 27 décembre. Lancée par l’autorité nationale électorale le 19 de ce mois, l’opération prendra fin mercredi. Son bilan à mi-parcours est jugé mitigé.
RCA : difficile distribution des cartes d'électeurs
Le processus ne se déroule pas sans altérité. Des électeurs régulièrement inscrits peinent à obtenir leurs cartes. " Nous avons une fiche de réclamations. Une fois remplie, elle est déposée à l’Autorité nationale électorale" , explique François Mongue , un agent électoral.
Alors que la date du scrutin avance à grands pas, le pays est plongé dans un climat délétère. Des rebelles soutenus par François Bozizé ont repris du service. Ils sont accusés de vouloir marcher en direction de Bangui , la capitale. Le gouvernement centrafricain a accusé samedi l’ancien président écarté de la course à la présidentielle du 27 décembre de tentative de coup d’État .
Au regard de ce climat, une coalition de l’opposition a exigé le report des élections prévues dimanche. Mais le G5 composé de l’Union Africaine, de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale, de la France et de l'Union européenne navigue à contre-courant de cette vision. Ce groupement appelle au respect des délais.
Dimanche, le porte-parole des Nations Unies a déclaré que sur le plan sécuritaire, la "situation est sous contrôle".
La Centrafrique , un pays de 4,9 millions d’habitants classé parmi les plus pauvres du monde mais riche en diamants et en bétail, a été ravagée par la guerre civile après qu'une coalition de groupes armés à dominante musulmane, la Séléka , a renversé François Bozizé en 2013. Depuis 2018, la guerre a évolué en un conflit de basse intensité, dans lequel les groupes armés se disputent le contrôle des ressources du pays, tout en perpétrant régulièrement des exactions contre les populations civiles.