Dix ans après la fin du printemps arabe, en Tunisie, la parole s'est libérée.
Tunisie : la révolution a balayé les tabous
De plus en plus d'artistes comme Nadia Khiari, ont désormais beaucoup de faciliter à exprimer leur art dans ce pays d'Afrique du Nord.
La révolution a bel et bien balayé beaucoup de tabous, une petite victoire selon la dessinatrice, Nadia Khiari, qui peut permet d'aborder les thèmes des droits des femmes ou encore de l'inégalité des sexes dans son travail.
Nous parlons de questions religieuses. Nous parlons de questions sexuelles, des homosexuels, du corps des femmes, du pouvoir.
En novembre, elle a publié son dernier livre Willis from Tunis, une sélection de ses meilleurs travaux au cours de la décennie qui a suivi la fin du régime Ben Ali. Avec cette relative liberté d'expression aujourd'hui, Khiari s'en prend régulièrement à la classe politique tunisienne post-révolutionnaire, considérée par beaucoup comme aussi corrompue que le régime de Ben Ali.
Nadia Khiari fait partie du conseil d'administration de Cartooning for Peace, qui veut lutter avec humour pour le respect des cultures et des libertés. Cette bataille, l'artiste la poursuit en Tunisie, où le climat pour les médias et les journalistes s'est quelques peu détérioré depuis l'élection d'un nouveau président Kaïs Saïed. Pour Khiari, cela signifie que le combat est loin d'être terminé même si des progrès considérables ont pu être accomplis.
Les tentatives pour nous faire taire à nouveau n'ont jamais pris fin, jamais, parce que la liberté d'expression dérange certaines personnes . Alors malheureusement, c'est une lutte de chaque jours pour préserver cette liberté d'expression.
Nadia Khiari, est suivi par plus de 55.000 personnes sur les réseaux sociaux et compte faire entendre sa voix par les dessins dans ce pays d'Afrique du Nord félicité pour sa transition démocratique, mais où l'inégalité dans la répartition des richesses éveillera encore la créativité des artistes.