C'est le lundi 7 décembre que, doivent s'affronter dans les urnes pour la troisième fois, le président ghanéen Nana Akufo-Addo, candidat pour le Nouveau Parti Patriotique qui brigue un second mandat et son prédécesseur John Mahama Dramani, leader du Congrès national démocratique.
Ghana : Nana Akufo-Addo et John Mahama à couteaux tirés
En 2012 et en 2016, ils s'étaient déjà opposés pour accéder à la magistrature suprême. L'élection de lundi aura comme un air de déjà-vu, même si onze autres candidats, dont trois femmes, sont en lice. Les prétendants devront convaincre les 17 millions d'électeurs ghanéens, qui éliront également leurs 275 députés.
Plus de 62.000 membres des forces de sécurité devraient être déployés à travers le pays. Les deux rivaux ont accepté de signé "un pacte de paix", marquant leur très fort attachement à la démocratie dans ce pays. Le président sortant Akufo Addo traîne un bilan assez positif, notamment sur l'éducation et l'accès à l'électricité, même si certains Ghanéens lui reprochent son timide engagement contre la corruption.
De son côté, John Mahama, il devra faire oublier les accusations de mauvaise gestion économique qui avaient empêché sa réélection en 2016.
Parmi les défis qui attendent le nouveau président, la lutte contre le chômage, la construction d'infrastructures et surtout le développement du système éducatif et de la santé. Ce pays d'Afrique de l'Ouest riche en or, cacao et plus récemment en pétrole, a connu une forte croissance. Et le taux de pauvreté a été divisé par deux en moins de 25 ans.
Cependant, la crise provoquée par le coronavirus a durement touché le pays,et selon le FMI, la croissance cette année devrait tomber à 0,9 %,