Le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé vendredi à la reprise des consultations entre le Maroc , le Front Polisario , l'Algérie et la Mauritanie . Depuis plusieurs mois, les négociations autour du statut du Sahara Occidental sont à l'arrêt.
Sahara Occidental : regain de tensions entre le Maroc et le Polisario
Le Front Polisario qui observe un cessez-le-feu depuis 1991 a menacé il y a quelques jours de reprendre les armes . Un scénario peut envisageable pour cet ancien militaire.
" Cette question, je suis sur elle devienne récurrente et périodique depuis 3 à 4 ans, à chaque fois qu’il y a une activité onusienne ou internationale touchant le Sahara Occidental, le Polisario joue cette carte. Je ne pense pas personnellement qu’il aura des complications militaires ou des aggravations militaires au point de déclencher un conflit armé ou quelque chose, aucune des parties ne trouve son intérêt " affirme Boukhary Mohamed Mouemel, ancien Colonel de l’armée mauritanienne et expert en stratégie et communication.
Dans le face à face qui oppose depuis plusieurs décennies le Maroc aux indépendantistes du Polisario , le Maroc a remporté plusieurs victoires . Avec quatre consulats récemment inaugurés à Dakhla dont celui mercredi des Emirats Arabes Unis , le nombre de représentations diplomatiques vient encore s'allonger dans le territoire contesté.
" C’est un véritable suces pour le Maroc et si il y a succès pour le Maroc il y a forcément échec pour le Polisario ", explique Mohamed Chighali, analyste politique et rédacteur en chef du journal Points Chauds. " D’autres parts il y a le problème de la résolution de Nations Unies; cette résolution qui n’a pas tenu compte de l’aspect des droits de l’Homme au Sahara occidental. Si l’aspect de la question de droits de l’Homme au Sahara Occidental n’a pas réussi, le Polisario pourrait être poussé à chercher une autre voie à se faire entendre et cette voie n’est pas celle qui est souhaitable " affirme Mohamed Chighali.
Les récents développements ont attisé la colère des Sahraouis, qui déplorent un laxisme des Nations Unies.