Des drapeaux français brûlés par une foule en colère. Comme en Libye, des manifestants ont montré leur colère partout à travers le monde musulman suite aux propos du président français Emmanuel Macron sur l'Islam.
Manifestation en Libye suite aux propos du président français
Après l’assassinat de l'enseignant Samuel Paty, décapité dans un attentat pour avoir montré des caricatures du Prophète Mahomet dans ses cours, Emmanuel Macron avait promis que la France continuerait de défendre les caricatures du prophète Mahomet . Des propos qui ne passent pas pour les manifestants réunis dans la ville libyenne de Tripoli.
" Nous sommes une nation dont le chef est Mahomet, (paix et bénédiction sur lui!), et nous n'accepterons pas cela, Macron et la France seront vaincus ", s'exclame Ibrahim Mohamed, venu témoigner son mécontentement sur la grande Place des Martyrs.
Emmanuel Macron avait déjà été critiqué dans le monde musulman, notamment par le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui avait dénoncé il y a deux semaines les déclarations du président français sur le "séparatisme islamiste" et la nécessité de "structurer l'islam" en France, alors que l'exécutif français présentait son futur projet de loi sur ce thème. Le président turc avait alors de mis en doute la santé mentale d'Emmanuel Macron
Désormais, l es appels à boycotter les produits français se multiplient en Libye, en Tunisie ou encore au Koweït sur les réseaux sociaux, sous le hashtag #boycottfranceproducts .
La France a appelé dimanche soir les gouvernements des pays concernés à faire " cesser" les appels au boycott de produits français et à manifester, provenant d'une "minorité radicale" , leur demandant aussi d'"assurer la sécurité" des Français vivant sur leur sol. Le président français a lui-même a tweeté peu après: " La liberté, nous la chérissons; l'égalité, nous la garantissons; la fraternité, nous la vivons avec intensité. Rien ne nous fera reculer, jamais ".
" Nous continuerons. Nous respectons toutes les différences dans un esprit de paix. Nous n'acceptons jamais les discours de haine et défendons le débat raisonnable" , a-t-il ajouté, y compris en arabe et en anglais.