CAMEROUN : Des manifestants violemment dispersés par la police

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Une centaine de manifestants dispersée par la police camerounaise à Douala. 

Mardi, dans la capitale économique du Cameroun, les forces de l’ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour interrompre une manifestation.

Plusieurs partis dont celui du leader de l’opposition Maurice Kamto, avaient appelé à des marches pacifiques pour réclamer la fin des effusions de sang dans les régions anglophones du pays.

Ils ont réclamé un cessez-le-feu et des négociations pour mettre ce conflit qui a fait plus de 3 000 victimes.

Au fil de la marche, les protestataires ont aussi verbalisé leur volonté de réforme du système électoral et demandé le départ du président camerounais Paul Biya, au pouvoir depuis 40 ans, avant que la police ne les disperse, procédant à quelques arrestations.

La police et les soldats avaient pris position dans plusieurs villes la nuit précédente. Le 24 août, Kamto, chef du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) et second de Biya aux élections de 2018, a qualifié son gouvernement de "kleptocratie".

Il a accusé Biya de "gouverner par le mépris et la terreur" et a appelé à une "campagne géante appelant au départ pur et simple de M. Paul Biya du pouvoir".

Le 7 septembre, M. Biya a convoqué des élections régionales pour le 6 décembre d'où l'appel aux marches de mardi.

Au même moment à Paris, une cinquantaine de partisans de Kamto se sont rassemblés devant l'ambassade du Cameroun. 

Munis de drapeaux camerounais et tenant des affiches sur lesquelles on pouvait lire "Chassez le tyran" tout en appelant à la fin de "Francafrique", le terme désignant l'ingérence post-coloniale de la France en Afrique, les manifestants ont été accueillis par des gaz lacrymogènes de la part de la police anti-émeute française. 

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