La pandémie de Covid-19 affecte durement l’industrie cinématographique nigériane. Malgré la levée partielle de l’interdiction de filmer dans le pays, la situation ne s’améliore guère pour les cinéastes.
Le cinéma nigérian durement touché par la Covid-19
Les nombreuses contraintes ont poussé beaucoup de producteurs à réduire leurs équipes de tournage et de distribution. Conséquences ? Des dizaines de tournages suspendus. Pas vraiment la joie pour les professionnels du domaine.
“Une chose importante que nous avons faite, c’est que sur “Halita” avant la Covid-19, nous filmions avec une équipe de plus de 70 personnes, mais parce que nous essayons d‘éviter d’avoir beaucoup de foules au même endroit, nous avons dû ramener le nombre de notre équipe à 12. Donc, actuellement, nous sommes à peu près 12 personnes à travailler sur le plateau”, fait savoir Bem Pever, producteur de la sitcom “Halita”.
“Nous avons réduit le nombre de personnes qui doivent être sur le plateau. Pour la plupart des scènes où vous devez vous étreindre ou être très confortable, ce n’est plus la même chose. Nous devons donc être très prudents avec nos nuances et autres, c’est ce que nous faisons, nous devons nous protéger. Donc, ouais, donc ça a affecté les émotions et tout ça”, explique Chisom Agoawuike, actrice jouant “Halita”.
“Les gens dont la production était planifiée ont été abattus, certains qui étaient en cours de production ont été arrêtés et certaines dates de sortie ont été annulées, ce qui a eu un impact très négatif sur l’industrie”, lance Paul Apel “Papel”, producteur, réalisateur, monteur et acteur.
Face à cette crise, il va falloir donc se réadapter. Le réalisateur de Nollywood Obi Emelonye montre déjà la voie. Le cinéaste de 54 ans a réussi à tourner un film en quatre jours, avec un téléphone portable et sans contact physique avec ses acteurs. Et si c‘était ça le cinéma de demain ?