L’exemple de George Weah, ancien footballeur de renom devenu président du Libéria, peut-il inspirer le jeune retraité Samuel Eto’o ? “Tout le monde me souhaite une carrière en politique” mais “cela ne m’intéresse pas pour le moment”, a confié l’ex-attaquant camerounais dans un entretien exclusif à l’AFP.
Samuel Eto'o à l'AFP : "La politique ? Cela ne m'intéresse pas pour le moment"
“Tout le monde me souhaite une carrière en politique. Mais nous n’allons pas avoir 10 millions de Weah. Chacun est né avec son étoile. Tous à un moment donné, nous faisons de la politique à notre niveau. Mais cela ne m’intéresse pas pour le moment”, a confié Samuel Eto’o, quelques semaines après l’annonce de sa retraite sportive, à 38 ans.
Idole absolue au Cameroun, Eto’o avait apporté son soutien à Paul Biya, président inamovible depuis 37 ans, avant sa réélection en 2018. Le chef de l‘État âgé de 86 ans, confronté à de multiples crises notamment dans la région anglophone du pays, a fait libérer début octobre son principal opposant, Maurice Kamto, candidat malheureux à l‘élection présidentielle.
“Je n’ai pas un regard vers ça, même si j’ai beaucoup d’attaques venant de mon pays. Beaucoup se disent peut-être que j’ai cette idée, mais je leur dis qu’elle n’existe pas dans ma tête pour le moment, et j’espère qu’elle n’existera pas”, a-t-il insisté.
Acteur de lobbying
“Mais c’est un droit pour tout un chacun d’avoir à un moment donné cette envie. C’est un devoir de chaque citoyen. Si vous voulez vous présenter, personne ne va vous empêcher. Mais chez nous, c’est comme si c‘était réservé à certains… A titre personnel, ce n’est pas un objectif”, a-t-il encore ajouté.
Davantage impliqué sur la scène continentale, le double champion d’Afrique (2000, 2002) a été nommé collaborateur du président de la Confédération africaine (CAF) Ahmad Ahmad, en juillet dernier au Caire (Egypte).
Avec quel rôle précis ? “Ma mission exacte, c’est d’aller faire le lobbying auprès des fédérations”, a-t-il expliqué. J’irai parler aux présidents de fédération pour les convaincre d’adhérer à la mission du président Ahmad. Aujourd’hui, nous sommes dans ce processus pour qu’on soit tous fiers de cette Confédération.”
L’instance a connu plusieurs soubresauts ces derniers mois, qui ont conduit à la nomination, contestée en juin, de la N.2 de la Fifa Fatma Samoura pour chapeauter son fonctionnement à partir du 1er août, et pour un mandat de six mois renouvelable.
AFP