Un ancien vice-président du Zimbabwe accusé de corruption

Un ancien vice-président du Zimbabwe sous le règne de Robert Mugabe, Phelekezela Mphoko, a refusé lundi de répondre aux questions de la police qui le soupçonne d’abus de pouvoir, a-t-on appris auprès de la Commission nationale anticorruption (ZACC).

Il est accusé d’avoir ordonné à la police la remise en liberté de deux responsables d’entreprises publiques qui avaient été arrêtés.

M. Mphoko, 79 ans, devait se rendre lundi dans les locaux de la police de Bulawayo, la deuxième ville du pays, pour y répondre de ces accusations.

“Mais quand nos enquêteurs se sont approchés de son véhicule, il a pris la fuite à toute vitesse”, a rapporté à l’AFP un porte-parole de la ZACC, John Makamure.

“Il est désormais considéré comme un fugitif”, a-t-il ajouté.

Selon son avocat, Phelekezela Mphoko avait accepté de signer une déposition à la police mais a pris la fuite en apprenant que les policiers voulaient le placer en détention.

“Il est reparti et se trouve à présent chez lui”, a assuré à l’AFP son défenseur, Zibusiso Ncube.

M. Mphoko occupait les fonctions de vice-président avec l’actuel chef de l’Etat Emmerson Mnangagwa lorsque le président Robert Mugabe, au pouvoir depuis 1980, a été contraint à la démission après un coup de force de l’armée et de son parti fin 2017.

La police avait déjà tenté de l’arrêter la semaine dernière mais avait dû y renoncer, empêchée par sa famille.

La mise en cause de M. Mphoko intervient deux semaines après celle de la ministre du Tourisme Prisca Mupfumira, limogée après avoir été inculpée pour la disparition de 94 millions de dollars alors qu’elle détenait le maroquin de la Protection sociale.

En détention préventive, Mme Mupfumira est le premier membre du gouvernement de M. Mnangagwa à être arrêté puis remercié dans une affaire de pots-de-vin.

AFP
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