Les combats sanglants de chameaux au Pakistan

Au Pakistan, les combats de chameaux sont une tradition vieille de plusieurs siècles. Organisés dans le cadre d’un festival dans la ville de Layyah dans le centre du pays, ces combats sont appréciés par un public majoritairement masculin et passionné.

Après s‘être jaugés l’un, l’autre, les animaux s’affrontent en se frappant au cou et en se mordant, le tout, sous les clameurs d’une foule déchaînée. Ici, les combats de chameaux sont une attraction que personne ne veut rater, pour rien au monde.

Umar Aftab Khan, spectateur : “Ce sont des activités divertissantes et les gens qui y participent sont très motivés. Si de tels événements sont organisés en fonction de la motivation des gens, ils participeront et s‘éloigneront des activités néfastes. Après avoir participé à des telles activités récréatives, les gens vont retourner à leur travail routinier et rester éloignés des mauvaises activités.”

Muhammad Ali Jatoi est lui aussi spectateur. “Ça montre notre culture, les gens se rassemblent ici, se saluent et oublient les angoisses de la vie. Après tout, nous sommes humains, nous avons des problèmes. Quand nous venons ici, nous rencontrons nos amis.’‘, dit il.

Ces combats de camélidés sont pourtant interdits. Mais qu’importe, la passion prend le pas sur la loi. Au Pakistan, ces affrontements sanglants d’animaux sont qualifiés d’‘‘événement culturel’‘ et les chameaux sont ici de véritables stars que tout le monde veut s’arracher. Au bout d’un moment, l’arbitre déclare l’un des deux animaux vainqueur du match et ses admirateurs se ruent en cercle autour de lui.

Mais cette culture ne fait pas l’unanimité.

Abdul Ahad Shah est avocat et membre d’un groupe pour le bien-être animal.

“Selon la loi pakistanaise, tout combat d’animaux est illégal, comme les combats de taureaux, les combats de chiens, les combats de cailles et les combats de chukars (une sorte d’oiseaux) mais malheureusement la loi doit être modifiée et aussi mise en œuvre.”, se plaint-il.

En effet au Pakistan, la liste des affrontements sanglants d’animaux s’allonge, avec même des combats d’ours.
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