Les arts ont toujours été un moyen incontestable de contrer le pouvoir – de la Sud-Africaine Miriam Makeba pendant le gouvernement de l’apartheid, au Nigérian Fela Kuti face à la réprimande des dirigeants post-coloniaux.
L'art pour défier la politique en Afrique
En Ouganda, la popularité du musicien Bobi Wine parmi ses fans était suffisante pour le catapulter de roi du Ghetto à un législateur.
Au Zimbabwe, les humoristes Samantha ‘Gonyeti’ Kureya et Sharon ‘Maggie’ Chideu ont été arrêtées et accusées d’avoir porté l’uniforme de la police de la République du Zimbabwe (ZRP). Gonyeti et Maggie sont bien connues pour leurs sketches satiriques sur Bustop TV, un réseau de télévision en ligne.
Au Sénégal, le mouvement de protestation dirigé par le groupe ‘‘Y’en a Marre’‘, des artistes hip-hop Keur Gui, avance dans la même lignée. Pour le gouvernement, leur musique incarne la rébellion. Mais pour le peuple, leurs paroles sont un appel urgent à la liberté.
Romuald Hazoumé, du Bénin, transforme le matériau le plus simple en un mégaphone diffusant des messages sur la vie en Afrique. On peut également citer Teddy Afro, de l’Éthiopie, le rappeur Smarty du Burkina Faso, l’artiste slamois Kmal Radji du Bénin, le groupe musical Sauti Sol du Kenya et le Gabonais Movaiz Halaine.
Tous ces artistes, que ce soit dans la musique, la comédie ou la peinture, ont tous un point commun : par la finesse de l’art, ils véhiculent courageusement un message pour le changement en faveur du peuple.
Une chronique de Nyasha Mutizwa