Prévue ce jeudi 19 juillet à Khartoum, la signature d’un accord « préliminaire » de partage du pouvoir entre le gouvernement et les rebelles du Soudan du Sud, a finalement été reportée. En cause, des divergences entre les deux belligérants.
Soudan du Sud-Paix : à quand la signature de l'accord sur le partage du pouvoir ?
Tous les regards étaient tournés hier vers Khartoum. C’est ici dans la capitale soudanaise que les camps des deux frères ennemis du Soudan du Sud, le président Salva Kiir et l’ancien vice-président Riek Machar devraient signer un accord préliminaire de partage du pouvoir avant l’accord définitif de paix prévu le 26 juillet prochain.
Mais, les retrouvailles de Khartoum ont presque accouché d’une souris. Il n’y a pas eu de texte conjoint à cause de certains malentendus. Le ministre soudanais des Affaires étrangères, Al-Dirdiry Ahmed, a annoncé à la presse que les deux parties concernées avaient fait des remarques qu’elles souhaitent intégrer dans le document à signer.
Le chef de la diplomatie soudanaise a indiqué que le Soudan étudierait les remarques apportées au document. « Une nouvelle date pour la signature de l’accord préliminaire sera annoncée plus tard », a-t-il précisé, insistant sur le fait que l’accord définitif serait signé le 26 juillet en présence du président soudanais Omar el-Béchir. Le groupe du leader rebelle Riek Machar a également fait savoir qu’il ne signerait le document que si ces remarques sont intégrées.
De nombreux cessez-le-feu violés
Le Soudan du Sud s’est enfoncé dans une guerre civile fin 2013 quand le président sud soudanais Salva Kiir a accusé son vice-président Riek Machar de fomenter un coup d’Etat. Cette guerre civile dans le plus jeune pays du monde, indépendant du Soudan depuis 2011, a fait des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés.
De nombreux cessez-le-feu dont celui de fin juin dernier ont déjà volé en éclats. Au grand dam de la Communauté internationale qui espère le retour à une paix durable dans le plus jeune État d’Afrique.
Mais, cette fois-ci pourrait être la bonne, puisque Salva Kiir et Riek Machar sont déjà convenus d’instaurer un cessez-le-feu permanent et de retirer leurs troupes des zones urbaines.
Lors de pourparlers le 7 juillet à Kampala, en Ouganda, ils ont également accepté un accord de partage du pouvoir qui doit voir Riek Machar retrouver la vice-présidence.
L’ONU a imposé le 13 juillet un embargo sur les armes au Soudan du Sud, alors que les tractations diplomatiques n’ont pas, en près de cinq ans de conflit, réussi à mettre un terme à la guerre civile.
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